mardi 2 décembre 2008

Dzing - L'Artisan Parfumeur 1999 : c'est dingue, il allaient l'arrêter ! Dzing, sauvons le !

Suis je un extra terrestre ? En effet, pourquoi sommes nous si rares a apprécier les "cuirs" en parfumerie ? Dzing a faillit être arrêté m'a t on appris chez l'Artisan Parfumeur parce qu'il avait peu de client(es). Déjà, la réglementation européenne a définitivement eu raison de Tabac Blond de Caron, Cuir de Lancôme, Eau de fier d'Annick Goutal, tous disparus parce qu'ils contenaient des notes interdites et allergènes! Ouf, c'est dingue, mais Dzing n'en contient pas, et heureusement pour le bonheur de nos nez, il a survécu a tout cela ! Mais alors, pourquoi donc mettre en avant un parfum dont peu de personnes sont adeptes ? Et bien parce qu'il faut savoir dépasser ses a priori en parfumerie pour trouver les perles. L'a priori possible dans Dzing, ce sont les toutes premières notes. Elles sont plus proches de l'encre de chine que d'un cuir vieillit et tanné ou de la fumée, mais ce sont bien des notes cuirées, pas forcement "faciles". Passé ce cap, quelque chose se passe. Très rapidement, ce départ en trombe et en fanfare un peu dingue (dzing) s'arrondit et laisse place à une note florale (rose et jasmin) très légèrement boisée et farineuse. On retrouve cette notes dans d'autres créations de l'Artisan et elle se roule ici dans un fond de muscs blancs et de vanille caramélisée. Le cuir et ce "caramel" dansent ensembles au fur et à mesure que le parfum se développe sur la peau, sans jamais se détacher et en privilégiant des facettes différentes d'une peau à l'autre. Sur certaines peaux, Dzing peut être un cuir animal, mais pas forcément désagréable, sur d'autres, il se fera doux, plus rond, comme un cuir souple et duveteux. Pour ma part, c'est la deuxième option et c'est plutôt agréable à porter. Dzing, un parfum féminin ?
C'est à mon sens dommage de le cataloguer, d'une part parce que les "cuirs" sont des parfums unisexes pas excellence et d'autre part parce que Dzing varie vraiment en fonction de la personne qui le porte. C'est peut être aussi pour cela qu'il n'a pas encore trouver un public plus large. Alors, on ose ? Pour ma part et rien que pour pouvoir le sentir encore longtemps chez l'Artisan, l'acheter serait presque un acte militant. Pour que les "cuirs" et tous ces vrais parfums de peau encore peu connus continuent d'exister en parfumerie. Alors, faites abstraction des toutes premières notes et laissez Dzing vivre avec vous, comme alternative signée, osée et agréable à bien des parfums dits gourmands, bien lourds et sirupeux ou à du pseudo concept "décalé" à la mode !

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